Pierre est un jeune homme tout ce qu’il a de plus normal, physiquement parlant. De taille moyenne et de carrure moyenne, il n’a jamais souffert d’un physique ingrat. Certes, il ne fait pas partie des joueurs de Quidditch aux muscles bien formés et aux visages d’anges, mais n’en a pas l’intention, ou ne l’assume pas. Le sorcier n’aime pas trop son physique pourtant, ne se trouvant pas beau, et cela joue probablement dans ses relations avec autrui. La voix du jeune homme n'a d'ailleurs rien de particulier, si ce n'est qu'elle fluctue légèrement en fonction des situations : posée et grave quand il est à l'aise, avec des amis, et plus hésitante et aiguë quand il se sent mal-à-l'aise, jugé, comme interrogé par un enseignant sur un sujet qu'il ne maîtrise pas.

Brun, les cheveux en pétard, une barbe de quelques jours lui dévorant les joues, Pierre aime bien entretenir un look un peu négligé, du genre vagabond, routard, ou ce qui va avec. Des bracelets brésiliens colorés aux poignets, un vieux jean troué, une chemise trop grande, voilà ce qu’il aime porter quand il peut enfin enlever l’horrible robe bleue de l’Académie, ou quand un peu de provocation envers le personnel n’est pas de trop. Pierre préfère de loin le look moldu à la robe de sorcier, trop uniforme, trop normée. Sa chambre, par exemple, ne ressemble en rien à une chambre de jeune sorcier : des posters de groupes de musiques moldus, un disque en vinyle posé contre la fenêtre, des photos inanimées un peu partout.

Pierre se qualifie très volontiers de marginal. Il n’est jamais entré dans le moule après tout, n’a jamais été accepté par la norme. Il n’a jamais trainé dans le parc avec des garçons de son âge, la tête haute, à se pavaner devant un groupe de jolies filles. Et puis, il faut dire qu’il n’est pas non plus très doué pour les conversations de mec moyen non plus, ça n’aide pas. Commençons donc simplement par dire que Pierre est un jeune homme différent, dont les traits de caractère l’ont un peu mis en retrait d’une vie normale.
Pierre est, pour faire simple, décalé de la réalité. Grand rêveur, ses pensées s’envolent souvent vers des terres mystiques, et créent autour de lui une sorte de bulle imaginaire, protectrice des réalités blessantes d’un monde qu’il n’aime pas, et qui ne semble pas vouloir de lui. Contemplatif de surcroît, le jeune homme peut passer des heures à regarder la lumière filtrer à travers les arbres, la surface ondulée du lac, un motif étrange sur une pierre, son sujet de contemplation préféré restant tout de même la gente féminine. Pas facile ça, quand regarder longuement quelqu’un est très mal vu, et engendre plein de soucis indésirables. Pierre le fait donc en secret, ou par éclairs, vagues, fermant les yeux ensuite pour garder le plus longtemps en mémoire la jolie courbe d’une nuque, la mèche de cheveux égarée par mégarde, le bracelet en bois descendant discrètement le long d’un bras tendu. C’est peut-être là une différence certaine avec les garçons de son âge, qui regardent souvent les filles pour d’autres raisons. Non, pas de ça avec lui. Le jeune homme est juste fasciné par la grâce féminine, et fait passer cette beauté et les émotions qui s’en détachent avant le besoin procréatif du crétin moyen. De toute façon, le jeune homme doute pouvoir intéresser une fille.
Pierre aime passer du temps à dessiner sur son carnet, agrémentant quelques dessins d’une prose facile, spontanée, ou d’une note à lui-même. Certains pourraient voir en cela un besoin de tout classer, tout ordonner. Peut-être. Mais le jeune homme n’aime pas franchement l’ordre, et affectionne bien plus le gros brouillon, ou le bordel. Ses cours ne sont jamais rangés là où cela serait normal pour une personne saine d’esprit, ses affaires trainent un peu partout dans l’Académie et il semble aimer arriver en retard en cours en sortant une excuse bidon, juste pour le plaisir de l’absurde. Du coup, d’un point de vue purement scolaire, il ne s’agit pas de l’élève le plus brillant, ni du plus assidu – à l’exception de certains cours comme la Ferronnerie Magique -, mais ses facilités lui permettent de s’en tirer dans la moyenne, sans déshonneur.
Socialement parlant, Pierre préfère la discrétion à l’extravagance. Il est très timide avec les filles qui lui plaisent – pas dans le genre bimbos -, mais n’a aucun soucis à s’ouvrir à d’autres autrement, y prenant même un certain plaisir. Il s’agit de moments où le jeune homme a l’impression de jouer un rôle, se mettant dans la peau d’un mec sûr de lui et drôle, et l’illusion suffit parfois à briser la glace. De manière générale, il ne traîne qu’avec un petit groupe d’amis, mais garde ce désir de s’ouvrir à d’autres, car les rencontres – bonnes ou mauvaises – sont pour lui fondamentales. On se construit avec les autres, par les autres, après tout. Pierre aime beaucoup l’humour, surtout s’il est décalé, et prend parfois grand plaisir à jouer de son personnage à côté de la plaque en sortant d’immenses conneries, juste histoire de voir la tête de ses interlocuteurs.
Quid de ses défauts ? En dehors du fait d’être une sortie d’OVNI et de souffrir d’une image souvent méritée de je-m’en-foutiste, Pierre a tendance à mal accepter certaines remarques, qui l’atteignent souvent plus qu’escompté. Dans ce genre d’état, la colère peut monter très vite et le dépasser complètement, ce dernier devant une sorte de tigre, sortant les crocs au premier geste mal interprété. Têtu, Pierre a du mal à ne pas aller au bout d’une chose, même s’il sait d’avance qu’il s’agit d’une connerie. Il les assume ensuite du mieux possible cependant. Il est également contre la violence physique (il sait se montrer très agressif verbalement), et ses nombreux refus de sortir sa baguette contre un petit ami en colère ou un mec froissé lui ont valu de nombreux séjours à l’infirmerie.
Au niveau de ses convictions politiques, Pierre est proche de la cause hybride, considérant que ces derniers doivent avoir le droit à une meilleure intégration dans la société, même si certains peuvent, de par leur nature sauvage, être imprévisibles et un peu dangereux. Après tout, c'est également le cas de plein de sorciers "de souche", sans hybridation aucune, mais qui bénéficient tout de même de plus de droit en fonction de leur sang. Le jeune sorcier considère également que la société doit évoluer, pour être plus équitable et cesser de mettre sur un piédestal ceux qui sont de bonne naissance, cette bonne vieille aristocratie sorcière. Ouvrir aux hybrides ne suffit pas selon lui si on ne fait pas ce travail en parallèle. Il a cependant peur que la Rébellion dérive d'avantage sur de la vengeance que sur de la raison, et que ces difficultés persistent après des années de lutte.

La famille Lenoir n’est pas aussi arriviste dans le monde sorcier que l’on voudrait bien le croire. Originaire du Nord, puis de la Lorraine, elle porte l’héritage de nombreux sorciers et sorcières, mêlés bien souvent aux Moldus, que les Lenoir ont l’habitude de fréquenter, ce qui les a vite éloigné des grandes familles de sang-pur conservatrices. A vrai dire, les Lenoir ont beaucoup de mal à subir une société sorcière aussi conservatrice, quand le monde Moldu a évolué sur bien des points depuis des siècles. Enfin, pourquoi se plier à un régime quasi monarchique quand la démocratie et l’évolution des mœurs sont acceptés et naturels de l’autre côté ?
Historiquement donc, depuis cela plusieurs centaines d’années, les Lenoir sont vus au mieux comme de sales gauchistes, au pire comme une grave menace anarchiste. Il y a du vrai en cela, quand on regarde les liens que les membres de la famille ont tenu avec des mouvements ouvriers moldus au fil des âges, de la Révolution française aux grèves de la Révolution industrielle, et des actions menées par les Lenoir pour faire réagir la société sorcière face à un régime conservateur, qui à l'époque déjà, prônait un repli sur elle même. Ce retour aux mœurs de sorciers entre sorciers ne toucha pas trop la famille, mêlée à l'époque de tous les sens avec des Moldus, préférant partager une vie laborieuse et user parfois de magie pour des raisons de facilité - en cachette bien entendu - que de retourner à un mode de vie replié qui n'était plus le leur depuis des générations déjà. De fait, on retrouva des Lenoir dans les premières grèves moldues, quand l'armée tirait sur les travailleurs, dans les réunions communistes et anarchistes, au Parlement moldu pour y poser une bombe, etc. De nombreux membres de la famille ont donc passé du temps en prison, sorcière ou moldue, en récompense de leurs bons et loyaux services. Aujourd’hui donc, les Lenoir, proches de conviction avec les rebelles, sont en position délicate avec un régime politique qui risque de les faire passer en hors-la-loi d’un simple décret.

Pierre naquit un matin bruineux d’Octobre, dans un hôpital moldu de Nancy. Son père et sa mère, sorciers de leur état, étaient tous deux médicomages, et travaillaient de manière indépendante, pour aider les sorciers, sorcières et hybrides qui n’avaient pas forcément les moyens de pourvoir à un séjour dans une clinique. Étrange cependant au premier regard de penser que deux médicomages donnent naissance à leur enfant dans une clinique moldue, mais le phénomène s'explique facilement en deux points. Tout d'abord, ne travaillant pas dans une structure sorcière, les deux parents, qualifiés dans le domaine, ne voulaient pas prendre le risque de le faire chez eux, une structure étant mieux que rien. Quant au choix de venir chez les moldus plutôt que chez les sorciers, il s'agit là d'avantage de symbolisme, histoire de rappeler que les Moldus sont tout autant capables, et de perpétuer symboliquement les étroites relations que les Lenoir tiennent avec les Moldus. La petite famille s’agrandit un an plus tard, avec la naissance d’Elsa, sa petite sœur, qui naquit, de fait, dans le même hôpital.
De son enfance, Pierre garde des images fugitives. La tarte aux pommes sortant du four que son père faisait tous les Dimanches, les longs après-midis passés à jouer à côté de la cheminée, la grande rue pavée qui passait devant la maison, les réunions d’adultes qui duraient des heures à table et où il ne comprenait pas un mot. Sa sœur aussi, au tempérament beaucoup plus impulsif, au charisme certain et à la facilité rhétorique. Elle s’en sortait toujours mieux que lui quand ils se faisaient prendre pour des bêtises. Et puis, il y avait tous ces rêves éveillés, sortis tout droit des livres, BD et films moldus qu’il pouvait avoir sous la main. Souvent, quand il était petit, Pierre rêvait d’un monde de danger et d’aventures, dans lequel il plongeait pour affronter son Destin, bien qu’il finisse, parfois, par sombrer dans une mort absurde ou dans l’oubli pur et simple. Ces rêves éveillés faisaient partie intégrante de son enfance, au même titre que l’école ou les vacances, bien réels.
Beauxbâtons était, pour Pierre, une véritable expérience, un challenge : celui de quitter le cocon familial et d’intégrer un lieu coupé du monde moldu, où seuls les sorciers et leur apprentissage de la magie comptait. Cette perspective l’inquiétait un peu, mais l’émerveillait aussi. Se retrouver plongé avec d’autres enfants comme lui, apprendre à se servir de ses pouvoirs, travailler pour un objectif et apprendre les merveilles de l’univers étaient plus que tentant. De plus, contrairement à certaines familles où la tradition était ancrée au niveau de l’armoirie, Pierre savait ses parents assez ouverts à ce sujet. Bien sûr, ils feraient un peu la tronche s’il intégrait les Villeroy, mais finiraient probablement par l’accepter, car ils connaissaient leur fils. C’est donc avec un mélange d’appréhension et d’excitation vaguement contenus qu’il prit, pour la première fois, le chemin de l’Académie.
Du reste, que dire ? Pierre s’intégra, à sa façon, aux autres élèves, et vécut ses premières années avec une légèreté certaine, passant parfois pour un je-m’en-foutiste, image qu’il finit par entretenir, par choix. On attendait en général bien moins d’un élève qui avait l’habitude de ne pas faire grand-chose que d’un élève brillant qui faisait preuve d’une assiduité certaine. Brillant, il pouvait l’être pourtant, et curieux aussi, ne tarissant pas de questions, parfois absurdes, sur les sujets qui l’intriguaient. C’était un élève paradoxal. Aujourd’hui en septième et dernière année, le jeune homme a décidé de faire des efforts dans les matières qui comptaient pour lui et pour son orientation future : botanique et ferronnerie magique principalement, la fabrication de baguettes magiques le tentant bien, mais aussi histoire de la magie, pour sa culture militante, et sortilèges, pour se faciliter la vie. Les potions et la métamorphose, par contre, n’ont aucun intérêt à ses yeux, et cette dernière année est pour lui une occasion d’y aller encore plus en touriste, pour tester le degré de patience de ses deux enseignants.
La situation du monde magique commençant à être de plus en plus tendue, le jeune homme ne cache pas son mépris du pouvoir et son attachement aux valeurs que défendent les rebelles, mais ne le crie pas sous tous les toits non plus, ne tenant pas non plus à passer son temps sur le lit numéro 7 de l’infirmerie, à côté de la vitre qui donne sur le jardin, grand lieu de passage de la salle. Il répond simplement avec franchise quand on lui demande son avis. De là à envisager de rejoindre leurs rangs à la sortie de l’Académie, il n’en est pas certain. Pierre n’a jamais aimé se battre, n’a jamais été très courageux non plus, et il se verrait mal sur une ligne de front. Sujet à mûrir, de fait.

Options : Moldologie, Magiezoologie, Ferronnerie magique, Médicomagie.

L'étude de la Moldologie allait de soit pour Pierre, qui avait envie de gagner des points facilement, et était, dans un second temps, assez curieux de voir cette matière d'un point de vue sorcier. La Magiezoologie l'intéressait aussi, dans le sens où elle lui ouvrait d'autres perspectives sur le monde magique, et pouvait assouvir sa grande curiosité des créatures magiques (les dragons !). La Ferronnerie magique était une discipline incontournable pour un bricoleur en herbe, ayant plus de connaissance sur les vieux métiers d'ouvriers moldus que sur ce que l'on pouvait faire avec une baguette magique. Quant à la Médicomagie, il s'agissait encore une fois d'un choix de facilité, ayant deux parents médicomages.

Activité extra-scolaire : Pierre est membre de l'atelier théâtre, et passe beaucoup de temps à dessiner à ses heures perdues. Il s'est découvert une passion toute récente pour la photographie moldue et sorcière également, sans chercher pour autant à inscrire cet intérêt dans une démarche d'atelier ou de club.

Animal de compagnie : N'en a pas, préfère squatter ceux des autres.

Âge : 22 ans…

Avatar : Emile Hirsch.

Expérience RP : Longue.

Comment avez-vous découvert notre forum? J’ai vu un lien sur facebook. Mais disons que j’ai une loooongue histoire passée avec ce forum.

S’agit-il d’un double compte ? Nein, mein General.