Jamin Goupil - Chapitre 1
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Date d'inscription : 10/09/2015
Age : 23
Localisation : La Lune
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Jamin Goupil
Jamin Goupil Jeu 17 Sep - 11:46
Chapitre Un : Le violoncelle
Ce jour-là, Jamin et son père étaient allés en ville. Cela faisait longtemps que Jamin n'était pas allé en ville. Quitter son village le réjouissait. Et le but pour lequel ils l'avaient fait était d'autant plus réjouissant pour Jamin. Ils allaient lui acheter un instrument de musique, n'importe lequel. Son père estimait que, après un an d'apprentissage du solfège, il était tant qu'il apprenne à jouer d'un instrument pour qu'il puisse développer son côté artistique et s'ouvrir l'esprit.
Les premières rues qu'ils prirent étaient noires de monde. Jamin tenait la main de son père bien fort pour ne pas se perdre. Il voyait à peine la lumière du soleil, cachée par les hautes figures des personnes qui circulaient, se prenant de temps à autres un sac à main, ou carrément une main, dans la tête.
Puis ils empruntèrent une rue presque vide, et sa vision fut éclaircit. Ils continuèrent tout droit avant de tourner à gauche sur une autre grande rue, moins bondée. Il continuèrent sur celle-ci avant de s'arrêter devant un grand magasin aux vitrines remplies d'instruments de musique en tout genre.
Ils y entrèrent, furent salués par le vendeur qui s'occupait déjà d'un client, et Jamin lâcha instantanément la main de son père, émerveillé. Il se dirigea directement vers les rangées noires et blanches de pianos en face de lui. Il n'osait effleurer les touches brillantes. Bien qu'il fut plein d'admiration pour l’esthétique de ces instruments, il savait que ce n'était pas du piano qu'il voulait faire. Le piano, c'est l'instrument que les enfants choisissent à un jeune âge parce qu'ils ne connaissent aucun autre instruments, ou que leur parents ont choisi pour eux, et dont ils apprennent à jouer jusqu'à la pré-adolescence ou ils se rendent compte qu'ils n'ont jamais aimé le piano et qu'ils ont gâché la moitié de leur vie à l'apprendre avec un professeur détestable. Jamin ne voulait pas faire comme tout le monde.
Sur les côtés, accrochés aux murs ou sur des étagères, des instruments à vents de différentes tailles s'exposaient. Ils étaient dorées, cuivrés, argentés, noirs, grands, petits, gros, fin, droits, courbés... Mais son attention fut vite détournée par ce qu'il y avait en face de lui.
Au fond du grand rez-de-chaussé où étaient à présent disposées derrière les rangs de pianos, se trouvaient quelques sets de batterie. Il appréciait les cymbales rondes dorées et brillantes, les tambours ronds eux aussi, bien tendus, mats, rouge, marron, argenté... Les batteries comportaient pleins de couleurs. Il aimait la batterie, mais il n'y trouvait pas la grâce qu'il cherchait dans un instrument. La batterie, c'est l'instrument qui marque la mesure, elle ne peut pas exprimer toutes les émotions qu'un instrument qui peut reproduire toutes sortes de nuances de notes.
Il prit alors l'escalier qui menait au premier étage, son père quelques pas derrière lui. Le premier étage était plus petit que le rez-de-chaussé. Jamin commençait à avoir chaud et il enleva donc son gilet qu'il donna ensuite à son père quand celui-ci arriva derrière lui. Ceci fait, il se précipita vers les instruments à cordes qui se trouvaient à sa droite.
Des guitares électriques de coloris et de formes trop différents pour pouvoir bien les distinguer, comme si elle s'étaient déguiser pour aller au carnaval. Des basses, pareil aux guitares, déguisées, mais plus pour Halloween, aurait-on dit. Il resta longtemps à observer tous ces instruments si attractifs. Mais il était trop petit pour pouvoir avoir une guitare électrique ou une basse, il en était conscient. S'il voulait une guitare, il prendrait celle de son père quand il serait assez grand pour pouvoir en jouer.
Il se retourna pour voir que son père était en train de parler avec le vendeur du premier étage. Sans y prêter plus d'attention, il se dirigea vers les quelques instruments rythmiques comme le tambour et le tam-tam devant lui à présent. Il vérifia que personne ne le regardait et tapa légèrement dessus.
Il rejoignit alors son père qui venait de terminer sa conversation avec le vendeur. Celui-ci était en train de sortir de derrière le comptoir. Le père de Jamin lui dit alors de venir plus vite.
Le monsieur va nous montrer les instruments à ta taille, lui expliqua-t-il tandis qu'il suivirent le monsieur vers la partie que Jamin n'avait pas encore exploré.
Il s'arrêta devant d'autre instrument à cordes. Mais cette fois, ce n'était que des instruments acoustiques.
- Donc, quel âge tu as déjà, mon garçon ? Demanda le vendeur.
- Quatre ans, répondit Jamin.
- Quatre ans ? Très bien, alors...
Le vendeur les conduisit vers la fin de l'allée.
- Tu es plutôt grand pour quatre ans, dis-donc ! Remarqua le vendeur.
- Oui, je sais, répondit Jamin, tandis que son père souriait.
Le vendeur s'arrêta alors devant de beaux instruments à cordes et leur archets.
- Alors, pour un enfant de quatre ans, on a des violons, altos, violoncelles et évidemment guitare sèche, annonça le vendeur en s'arrêtant.
- Qu'est-ce que tu préfère, Jamin ? Lui demanda son père.
Jamin n'en savait trop rien. Chacun de ces instruments était d'une beauté simple et gracieuse. Surtout pour ce violoncelle et ce petit violon.
- Je sais pas... répondit Jamin. Est-ce que je peux écouter le son de chaque instrument ?
- Bien sûr ! Lui assura le vendeur. Attendez juste une seconde que j'aille chercher une chaise.
Il partit et Jamin leva la tête pour lancer un regard satisfait à son père. Le vendeur revint rapidement avec une chaise.
- Alors, par quoi veux-tu commencer ? Lui demanda-t-il en posant la chaise devant lui.
- Vous savez jouer de tous ces instruments ? Questionna Jamin, interressé.
- Seulement le violon, l'alto et le violoncelle, mais je me débrouillerais pour la guitare.
- Je sais faire de la guitar, intervint le père de Jamin.
- Ah, parfait alors ! S'exclama le violoniste/violoncelliste. Alors, je vais d'abord te montrer le violon puis l'alto et ensuite le violoncelle qui sont des instruments cousins, comme ça tu verra bien la différence entre chacun.
Il prit un violon et un archet un peu plus loin, taille adulte, et revint vers eux, ne s'assit pas, plaça le violon sur son épaule et commença à jouer. Jamin aimait bien le violon, mais il trouva ça trop aiguë et quelque chose à propos du violon lui fit demander un peu brutalement en plein milieu du morceau :
- Et l'alto alors ?
Le musicien s'arrêta net, un peu déconcerté.
- Le violon ne t’intéresse pas ? Demanda-t-il à Jamin.
Jamin secoua la tête avec une mou, et le vendeur sourit, amusé par l'expression de l'enfant, puis repartit poser le violon et prendre un alto, pendant que son père le corrigea sur le comportement qu'il venait d'avoir.
Le musicien revint avec un alto, un peuplus grand que le violon et commença à jouer. Il ne joua pas aussi longtemps qu'avec le violon, ayant compris que Jamin n'était pas très patient. Et il avait raison, dès qu'il avait terminé de jouer, Jamin secoua la tête. L'atlo restait trop plaintif et trop superficiel à son goût. Le vendeur alors répéta la même action, et revint avec un violoncelle. Cette fois, il s'assit sur la chaise et commença à jouer.
Il ne joua pas très longtemps non plus. Mais à peine avait-il fait deux note que Jamin savait qu'il prendrait un violoncelle. Le violoncelle ressemblait étrangement à un chant humain, et la chaleur que dégageait se chant lui fit tout de suite rappeler la chaleur maternelle. Il savait qu'il pourrait faire passer tellement d'émotions avec cet instrument, exactement ce qu'il voulait.
- Je veux un violoncelle, déclara-t-il.
- Ça te plaît alors ? Demanda le vendeur.
- Oui !
- Qu'est-ce qu'en pense le père ?
- Il est d'accord, répondit son père, amusé.
À ce moment là, Jamin fut si heureux qu'il lança une exclamation de joie, et fut très impatient de pouvoir jouer avec son violoncelle de taille 1/10 pour enfants. Puis de passer par cinq tailles différentes de violoncelle pour enfin arriver à la taille adulte et de pouvoir en jouer toute sa vie.
Les premières rues qu'ils prirent étaient noires de monde. Jamin tenait la main de son père bien fort pour ne pas se perdre. Il voyait à peine la lumière du soleil, cachée par les hautes figures des personnes qui circulaient, se prenant de temps à autres un sac à main, ou carrément une main, dans la tête.
Puis ils empruntèrent une rue presque vide, et sa vision fut éclaircit. Ils continuèrent tout droit avant de tourner à gauche sur une autre grande rue, moins bondée. Il continuèrent sur celle-ci avant de s'arrêter devant un grand magasin aux vitrines remplies d'instruments de musique en tout genre.
Ils y entrèrent, furent salués par le vendeur qui s'occupait déjà d'un client, et Jamin lâcha instantanément la main de son père, émerveillé. Il se dirigea directement vers les rangées noires et blanches de pianos en face de lui. Il n'osait effleurer les touches brillantes. Bien qu'il fut plein d'admiration pour l’esthétique de ces instruments, il savait que ce n'était pas du piano qu'il voulait faire. Le piano, c'est l'instrument que les enfants choisissent à un jeune âge parce qu'ils ne connaissent aucun autre instruments, ou que leur parents ont choisi pour eux, et dont ils apprennent à jouer jusqu'à la pré-adolescence ou ils se rendent compte qu'ils n'ont jamais aimé le piano et qu'ils ont gâché la moitié de leur vie à l'apprendre avec un professeur détestable. Jamin ne voulait pas faire comme tout le monde.
Sur les côtés, accrochés aux murs ou sur des étagères, des instruments à vents de différentes tailles s'exposaient. Ils étaient dorées, cuivrés, argentés, noirs, grands, petits, gros, fin, droits, courbés... Mais son attention fut vite détournée par ce qu'il y avait en face de lui.
Au fond du grand rez-de-chaussé où étaient à présent disposées derrière les rangs de pianos, se trouvaient quelques sets de batterie. Il appréciait les cymbales rondes dorées et brillantes, les tambours ronds eux aussi, bien tendus, mats, rouge, marron, argenté... Les batteries comportaient pleins de couleurs. Il aimait la batterie, mais il n'y trouvait pas la grâce qu'il cherchait dans un instrument. La batterie, c'est l'instrument qui marque la mesure, elle ne peut pas exprimer toutes les émotions qu'un instrument qui peut reproduire toutes sortes de nuances de notes.
Il prit alors l'escalier qui menait au premier étage, son père quelques pas derrière lui. Le premier étage était plus petit que le rez-de-chaussé. Jamin commençait à avoir chaud et il enleva donc son gilet qu'il donna ensuite à son père quand celui-ci arriva derrière lui. Ceci fait, il se précipita vers les instruments à cordes qui se trouvaient à sa droite.
Des guitares électriques de coloris et de formes trop différents pour pouvoir bien les distinguer, comme si elle s'étaient déguiser pour aller au carnaval. Des basses, pareil aux guitares, déguisées, mais plus pour Halloween, aurait-on dit. Il resta longtemps à observer tous ces instruments si attractifs. Mais il était trop petit pour pouvoir avoir une guitare électrique ou une basse, il en était conscient. S'il voulait une guitare, il prendrait celle de son père quand il serait assez grand pour pouvoir en jouer.
Il se retourna pour voir que son père était en train de parler avec le vendeur du premier étage. Sans y prêter plus d'attention, il se dirigea vers les quelques instruments rythmiques comme le tambour et le tam-tam devant lui à présent. Il vérifia que personne ne le regardait et tapa légèrement dessus.
Il rejoignit alors son père qui venait de terminer sa conversation avec le vendeur. Celui-ci était en train de sortir de derrière le comptoir. Le père de Jamin lui dit alors de venir plus vite.
Le monsieur va nous montrer les instruments à ta taille, lui expliqua-t-il tandis qu'il suivirent le monsieur vers la partie que Jamin n'avait pas encore exploré.
Il s'arrêta devant d'autre instrument à cordes. Mais cette fois, ce n'était que des instruments acoustiques.
- Donc, quel âge tu as déjà, mon garçon ? Demanda le vendeur.
- Quatre ans, répondit Jamin.
- Quatre ans ? Très bien, alors...
Le vendeur les conduisit vers la fin de l'allée.
- Tu es plutôt grand pour quatre ans, dis-donc ! Remarqua le vendeur.
- Oui, je sais, répondit Jamin, tandis que son père souriait.
Le vendeur s'arrêta alors devant de beaux instruments à cordes et leur archets.
- Alors, pour un enfant de quatre ans, on a des violons, altos, violoncelles et évidemment guitare sèche, annonça le vendeur en s'arrêtant.
- Qu'est-ce que tu préfère, Jamin ? Lui demanda son père.
Jamin n'en savait trop rien. Chacun de ces instruments était d'une beauté simple et gracieuse. Surtout pour ce violoncelle et ce petit violon.
- Je sais pas... répondit Jamin. Est-ce que je peux écouter le son de chaque instrument ?
- Bien sûr ! Lui assura le vendeur. Attendez juste une seconde que j'aille chercher une chaise.
Il partit et Jamin leva la tête pour lancer un regard satisfait à son père. Le vendeur revint rapidement avec une chaise.
- Alors, par quoi veux-tu commencer ? Lui demanda-t-il en posant la chaise devant lui.
- Vous savez jouer de tous ces instruments ? Questionna Jamin, interressé.
- Seulement le violon, l'alto et le violoncelle, mais je me débrouillerais pour la guitare.
- Je sais faire de la guitar, intervint le père de Jamin.
- Ah, parfait alors ! S'exclama le violoniste/violoncelliste. Alors, je vais d'abord te montrer le violon puis l'alto et ensuite le violoncelle qui sont des instruments cousins, comme ça tu verra bien la différence entre chacun.
Il prit un violon et un archet un peu plus loin, taille adulte, et revint vers eux, ne s'assit pas, plaça le violon sur son épaule et commença à jouer. Jamin aimait bien le violon, mais il trouva ça trop aiguë et quelque chose à propos du violon lui fit demander un peu brutalement en plein milieu du morceau :
- Et l'alto alors ?
Le musicien s'arrêta net, un peu déconcerté.
- Le violon ne t’intéresse pas ? Demanda-t-il à Jamin.
Jamin secoua la tête avec une mou, et le vendeur sourit, amusé par l'expression de l'enfant, puis repartit poser le violon et prendre un alto, pendant que son père le corrigea sur le comportement qu'il venait d'avoir.
Le musicien revint avec un alto, un peuplus grand que le violon et commença à jouer. Il ne joua pas aussi longtemps qu'avec le violon, ayant compris que Jamin n'était pas très patient. Et il avait raison, dès qu'il avait terminé de jouer, Jamin secoua la tête. L'atlo restait trop plaintif et trop superficiel à son goût. Le vendeur alors répéta la même action, et revint avec un violoncelle. Cette fois, il s'assit sur la chaise et commença à jouer.
Il ne joua pas très longtemps non plus. Mais à peine avait-il fait deux note que Jamin savait qu'il prendrait un violoncelle. Le violoncelle ressemblait étrangement à un chant humain, et la chaleur que dégageait se chant lui fit tout de suite rappeler la chaleur maternelle. Il savait qu'il pourrait faire passer tellement d'émotions avec cet instrument, exactement ce qu'il voulait.
- Je veux un violoncelle, déclara-t-il.
- Ça te plaît alors ? Demanda le vendeur.
- Oui !
- Qu'est-ce qu'en pense le père ?
- Il est d'accord, répondit son père, amusé.
À ce moment là, Jamin fut si heureux qu'il lança une exclamation de joie, et fut très impatient de pouvoir jouer avec son violoncelle de taille 1/10 pour enfants. Puis de passer par cinq tailles différentes de violoncelle pour enfin arriver à la taille adulte et de pouvoir en jouer toute sa vie.